RDC : Militants de la LUCHA réprimés à Goma, l’ONG PPI alerte !

Communiqué de presse nº 020/PPI-RDC/DDH-J/2019 du 10/05/2019 relatif à la répression des manifestations des mouvements citoyens à Goma dans la province du Nord-Kivu en RDC.

L’ONGDH Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) condamne avec la dernière énergie la pérennisation des répressions contre les manifestations publiques en République Démocratique du Congo.

Encore une fois, une dizaine des militants des mouvements pro-démocratie parmi lesquels ceux de la Lucha viennent d’être sévèrement réprimés dans la ville de Goma, en province du Nord Kivu ce 10/05/2019, au moment où ils manifestaient au bureau de la société de télécommunication « airtel » contre la cherté de ses services et sa mauvaise qualité. Parmi les militants gravement blessés et admis dans des formations médicales PPI note :
A. Hopital général de Goma:
1. Queen Mwanze
2. Irène Mwinja
3. Agapée

B. Hopital Heal Africa:
1. Rebecca Kabuo
2. Georges Museveni
3. Eliezer Ushindi
4. Trésor Bashali
5. Bienvenu Matumo
6. King Mwamisyo
7. Josué Mutanava.

8. Gloire Mumbere Magazine

A ces violations s’ajoute 15 médias qui venaient d’être fermés à Kananga le 08/05/2019 par le gouverneur Kabuya, sans motif valable.

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Au vu de la montée en puissance des violences contre les manifestants et autres violations graves contre les DDH et les journalistes, l’ONGDH PPI exhorte une fois de plus aux nouvelles autorités congolaises de faire de « l’ouverture de l’espace civique » leur cheval de bataille, connaissant elles-mêmes pour la plupart la dangerosité de tels actes, surtout pour celles qui proviennent de l’opposition ou de la société civile et ayant des mémoires fraîches de la situation d’environ deux décennies passées. En plus, PPI demande aux responsables judiciaires d’être actifs actifs afin d’amorcer des enquêtes et punir les auteurs des actes des violations des droits de l’homme conformément à la loi.

Pour rappel, PPI a documenté 139 nouveaux cas des violations des droits des DDH et de journalistes au mois d’avril 2019 contre 13 cas au mois de Mars 2019.

Pour une bonne image de la RDC tant à l’interne qu’à l’extérieur, telles publications de dénonciation au quotidien dont les organisations sont malheureusement obligées de continuer à faire n’honorent pas, raison pour laquelle l’ONGDH PPI plaide pour le changement dans la protection des DDH et promotion des droits humains en général en République Démocratique du Congo.

Fait à Bukavu, le 10/05/2019
Pour PPI,

Maître Pascal MUPENDA,
Directeur des Programmes RDC.