Le premier article portait sur l’assassinat de Marielle Franco à Rio, auquel nous avons consacré divers articles.
Daniel Gatti dans l’introduction de ce dossier situe ce meurtre dans son contexte. Il écrit: «Marielle était considérée comme une «leader sociale». Son pays figure sur la liste des pays les plus meurtriers du monde pour «les dirigeant·e·s de mouvements sociaux», aussi bien dans les campagnes que dans les villes et dans les zones les plus diverses. La Commission pastorale de la terre, organe lié à l’épiscopat – qui tient des statistiques sur la violence dans les campagnes brésiliennes depuis 1985 –, a rappelé dans son dernier rapport qu’entre 1985 et 2017, quelque 1900 personnes ont été tuées dans des conflits portant sur l’appropriation de la terre dans le pays, en particulier dans les Etats du nord et du nord-est. La violence sociale dans les campagnes est en hausse, conjointement aux conflits (1217 en 2015, 1563 en 2016, près de 1600 l’année dernière). L’impunité n’a pas changé: elle est «formidable», comme il y a 35 ans. Sur les 1834 homicides enregistrés jusqu’en 2016, seulement 31 personnes ont été condamnées au cours de 112 procès. Les victimes sont pour la plupart des dirigeants paysans (du Mouvement des Sans Terre et autres), des indigènes, des défenseurs des droits de l’homme, des activistes de l’environnement et aussi des «simples» occupants de terres.
Tout lire sur: http://alencontre.org