RDC: Rapport général des violations des droits de l’homme et des journalistes en Décembre

 

Le mois de décembre 2018 a été particulièrement marqué par la campagne électorale et la tenue des élections législatives provinciales, législatives nationales et l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Pour ce faire, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains a suivi de très près le déroulement de la campagne électorale sur toute l’étendu de la RDC, jusqu’au jour de la convocation officielle de l’électorat le dimanche 30 décembre 2018.

D’entrée de jeu, il importe de signaler que cette période de campagne électorale au lieu d’être un moment de joie et d’un face à face durant lequel les électeurs devraient communier avec leurs futurs représentants ou chef d’Etat en discutant calmement les projets de société, toute cette période du mois de décembre 2018 a été plus caractérisée par une sorte d’intolérance sans scrupule, d’une part entre certains candidats eux-mêmes, d’autres part entre certains candidats et le pouvoir qui n’a cessé de déployer des militaires et policiers armés jusqu’au dent pour réprimer les meetings de campagne de certains candidats. En conséquence, plusieurs violations des droits de l’homme ont été enregistrées durant la campagne électorale, et même pendant le déroulement du scrutin du 30/12/2018, tant du coté des acteurs politiques que des militants, en dehors des violations enregistrées également contre les défenseurs des droits de l’homme (DDH) et des journalistes. Cela étant, PPI a documenté au total cent soixante neuf (169) cas des violations des droits humains pour le seul mois décembre sur toute l’étendue de la RDC. En ossature, il s’agit de : 1 artiste engagé enlevé à Bukavu dans la province du Sud-Kivu et retrouvé trois jours plus tard dans un état critique, 1 journaliste arrêté pendant environ une heure et sa camera confisquée par la police sous commissariat de Beach Muhanzi à Bukavu, province citée, 1 DDH arrêté à Mbobero/Kabare toujours au Sud-Kivu, 1 DDH attaqué par les bandits la nuit à  son domicile, 1 journaliste de la RFI dont l’autorisation de reportage a été retiré par le ministre congolais de la communication et médias, 10 militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) arrêtés dont 6 à Kinshasa et 4 Goma et relâchés environs une semaine après. Suite aux manifestations liées au report des élections à Beni ville, Beni territoire et Yumbi dans le Maindombe, 17 autres militants des mouvements citoyens ont été arrêtés à Beni au Nord-Kivu. Dans le cadre de la campagne électorale et la politique générale du pays, 148 violations des droits de l’homme ont été également enregistrées. C’est notamment l’obligation du gouvernement congolais demandant à 1 ambassadeur de l’union européenne de quitter la RDC, 7 personnes tuées à balles réelles tirées par la police à bout portant dont 2 morts à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, 1 mort à Kalemie dans la province du Tanganyika, 1 mort à Beni et 3 morts à Lurhala en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu. A part les pertes en vies humaines on note 98 personnes blessées dont une quarantaine par balles réelles et 42 cas d’arrestation dans plusieurs provinces de la RDC. A ceci s’ajoutent 7 meetings et réunions empêchés par les éléments de la police et/ou l’armée sous l’ordre de l’autorité ainsi que la coupure d’internet,  le système des messageries coupé depuis une semaine. De toutes ces violations de droits de l’homme répertoriées au mois de décembre, PPI a documenté 32 cas qui concernent les violations des droits des DDH et les journalistes contre 16 cas enregistrés au mois de novembre 2018. La plupart de ces violations des droits des DDH et journalistes sont survenus à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, à Goma et Beni en province du Nord-Kivu et dans la Ville-Province de Kinshasa. Avec l’ajout des victimes des violences diplomatiques et préélectorales tel que susmentionné, nous vous proposons ci-dessous de manière succincte une description pour bien comprendre le déroulement des faits.

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RAPPORT GÉNÉRAL DES VIOLATIONS DES DROITS DE L‘HOMME ET DES JOURNALISTES

RDC: Rapport général des violations des droits de l’homme et des journalistes en Décembre

RAPPORT GENERAL DES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME ET DES JOURNALISTES 

Le mois de décembre 2018 a été particulièrement marqué par la campagne électorale et la tenue des élections législatives provinciales, législatives nationales et l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Pour ce faire, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains a suivi de très près le déroulement de la campagne électorale sur toute l’étendu de la RDC, jusqu’au jour de la convocation officielle de l’électorat le dimanche 30 décembre 2018.

D’entrée de jeu, il importe de signaler que cette période de campagne électorale au lieu d’être un moment de joie et d’un face à face durant lequel les électeurs devraient communier avec leurs futurs représentants ou chef d’Etat en discutant calmement les projets de société, toute cette période du mois de décembre 2018 a été plus caractérisée par une sorte d’intolérance sans scrupule, d’une part entre certains candidats eux-mêmes, d’autres part entre certains candidats et le pouvoir qui n’a cessé de déployer des militaires et policiers armés jusqu’au dent pour réprimer les meetings de campagne de certains candidats. En conséquence, plusieurs violations des droits de l’homme ont été enregistrées durant la campagne électorale, et même pendant le déroulement du scrutin du 30/12/2018, tant du coté des acteurs politiques que des militants, en dehors des violations enregistrées également contre les défenseurs des droits de l’homme (DDH) et des journalistes. Cela étant, PPI a documenté au total cent soixante neuf (169) cas des violations des droits humains pour le seul mois décembre sur toute l’étendue de la RDC. En ossature, il s’agit de : 1 artiste engagé enlevé à Bukavu dans la province du Sud-Kivu et retrouvé trois jours plus tard dans un état critique, 1 journaliste arrêté pendant environ une heure et sa camera confisquée par la police sous commissariat de Beach Muhanzi à Bukavu, province citée, 1 DDH arrêté à Mbobero/Kabare toujours au Sud-Kivu, 1 DDH attaqué par les bandits la nuit à  son domicile, 1 journaliste de la RFI dont l’autorisation de reportage a été retiré par le ministre congolais de la communication et médias, 10 militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) arrêtés dont 6 à Kinshasa et 4 Goma et relâchés environs une semaine après. Suite aux manifestations liées au report des élections à Beni ville, Beni territoire et Yumbi dans le Maindombe, 17 autres militants des mouvements citoyens ont été arrêtés à Beni au Nord-Kivu. Dans le cadre de la campagne électorale et la politique générale du pays, 148 violations des droits de l’homme ont été également enregistrées. C’est notamment l’obligation du gouvernement congolais demandant à 1 ambassadeur de l’union européenne de quitter la RDC, 7 personnes tuées à balles réelles tirées par la police à bout portant dont 2 morts à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, 1 mort à Kalemie dans la province du Tanganyika, 1 mort à Beni et 3 morts à Lurhala en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu. A part les pertes en vies humaines on note 98 personnes blessées dont une quarantaine par balles réelles et 42 cas d’arrestation dans plusieurs provinces de la RDC. A ceci s’ajoutent 7 meetings et réunions empêchés par les éléments de la police et/ou l’armée sous l’ordre de l’autorité ainsi que la coupure d’internet,  le système des messageries coupé depuis une semaine. De toutes ces violations de droits de l’homme répertoriées au mois de décembre, PPI a documenté 32 cas qui concernent les violations des droits des DDH et les journalistes contre 16 cas enregistrés au mois de novembre 2018. La plupart de ces violations des droits des DDH et journalistes sont survenus à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, à Goma et Beni en province du Nord-Kivu et dans la Ville-Province de Kinshasa. Avec l’ajout des victimes des violences diplomatiques et préélectorales tel que susmentionné, nous vous proposons ci-dessous de manière succincte une description pour bien comprendre le déroulement des faits.