RDC: Maître Pascal Mupenda, arrêté dans un bureau de vote à Kabare, PPI exige sa libération

COMMUNIQUE PORTANT DENONCIATION DE L’ARRESTATION ET DETENTION ARBITRAIRE DE MAITRE PASCAL MUPENDA, DIRECTEUR DES PROGRAMMES  DE PARTENARIAT POUR LA PROTECTION INTEGREE(PPI)  ET RAPPORTEUR NATIONAL DE LA NOUVELLE DYNAMIQUE DE LA SOCIETE CIVILE, NDSCI EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

 

COMMUNIQUE PORTANT DENONCIATION DE L’ARRESTATION ET DETENTION ARBITRAIRE DE MAITRE PASCAL MUPENDA, DIRECTEUR DES PROGRAMMES  DE PARTENARIAT POUR LA PROTECTION INTEGREE(PPI)  ET RAPPORTEUR NATIONAL DE LA NOUVELLE DYNAMIQUE DE LA SOCIETE CIVILE, NDSCI EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) est une organisation non-gouvernementale de droit congolais œuvrant pour la promotion de la paix et la Protection des Défenseurs des Droits Humains en RDC et dans ses neufs pays voisins. Elle est membre des organisations qui exécutent la campagne Jeunes nous pouvons en RDC. Une campagne qui vise à sensibiliser les jeunes congolais à aller voter et voter utile. C’est dans ce contexte que Me Pascal Mupenda est allé à Mbobero  dans le groupement de Kagabi circonscription  électorale de Kabare en province du Sud-Kivu, pour voter et voir comment les jeunes de Kabare ce sont mobilisés pour ce devoir civique.

Pendant qu’il exécutait son devoir civique de voter Maitre Pascal Mupenda a été  arrêté et détenu par les éléments de la garde républicaine commis à la garde de la concession du chef de l’Etat Joseph Kabila, située à Mbobero.  Ces éléments l’avaient faussement accusé d’avoir pris une photo de son bulletin de vote dans le processus de l’exercice de son devoir civique.

Partenariat pour la Protection Intégrée dénonce tout haut l’assimilation du Citoyen Maitre Pascal Mupenda à un élément des services militaires en observant que ce soient les services de l’armée qui l’arrêtent et le détiennent.

Partenariat pour la Protection Intégrée ne peut hésiter de qualifier cette menace de ciblée au vu des taches immenses que Maitre Pascal exécute pour la promotion et protection des droits humains en RDC. La preuve en est que cette arrestation apparait un jour avant la date de publication du Feuillet mensuel de PPI sur la violation des droits humains et journalistes indépendants en RDC.

Enfin de maintenir un climat de coopération entre PPI et les institutions gouvernementales a tous les niveaux en RDC en cette période électorale, PPI estime que tout acte arbitraire contre les défenseurs des droits de l’homme en général, et contre ses membres en particulier devra être condamné et puni sévèrement. Sinon nous parlerons d’un complot d’Etat contre les DDH, or ceci est inacceptable dans un  Etat de droit.

Au vu de l’état de gravité dans lequel se trouve Maitre Pascal, dont la voix nous parvenait difficilement sur téléphone, PPI doute de sa sécurité et tiendra l’Etat congolais responsable pour tout traitement inhumain à son égard.

Poursuivant, PPI en appel a la solidarité des toutes les organisations des droits humains au niveau provincial, national, régional et global pour obtenir la protection de Maitre pascal de l’Etat Congolais a travers une libération sans condition. Tout dommage causé sur lui sera non seulement suivi d’une réparation proportionnelle mais aussi sera une preuve de plus de l’absence de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo.

Eu égard a ce qui précède, Partenariat pour la Protection Intégrée:

  1. Condamne avec grande énergie l’arrestation et détention arbitraire de Maitre Pascal Mupenda et demande sa libération immédiate et sans condition ;
  2. Demande l’implication personnelle de l’Inspecteur Provinciale de la Police, du Gouverneur de Province du Sud-Kivu ainsi que du responsable  de la Commission Nationale des Droits Humains pour obtenir sa libération. Ceci fera preuve d’un progrès en droits humains et servira d’élément de résilience relationnelle entre la société civile et le gouvernement congolais.
  3. Réaffirme sa volonté de coopérer avec les autorités compétentes afin d’obtenir sa libération et discuter sur la circonstance de cette arrestation et en établir les auteurs physiques et moraux.
  4. Demande que la sécurité des DDH soit la priorité des services de sécurité en cette période électorale en République Démocratique du Congo.

Ainsi fait à Bukavu, 30 Décembre 2018

Jonathan Magoma

 

Chef du département de protection